SALON RETROMOBILE







© Coll.J-P.Soudagne
HISTOIRE DE FRANCE & PATRIMOINE AUTOMOBILE

Le salon  Rétromobile, marque l'année 2014 par un
" devoir de mémoire " pour les soldats de la GRANDE GUERRE .
     
2 août 1914
Il y a 100 ans, la mobilisation générale des armées de terre et de mer, qui regroupa sous les drapeaux près de 4 millions d’hommes, marque le début de la Première Guerre Mondiale ; elle fut également la première mobilisation industrielle.
Chars de combat, camions, tracteurs, automobiles, tous ces véhicules, alliés techniques des hommes durant la première guerre mondiale, sont entrés dans l’histoire.
À l’occasion de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, RÉTROMOBILE, présente sur un diorama de 400 m2, ces véhicules historiques, derniers témoins de cette époque.

Innovation : le char Renault FT17

Louis Renault avec son char F17 crée le concept du char moderne. Petit, léger et maniable, ce véhicule révolutionne l’armée blindée qui, jusque-là, utilisait des engins trop lourds, sous motorisés et difficiles à manœuvrer. Avec seulement 2 hommes aux commandes, un train de chenilles avancé, un moteur arrière et une tourelle pivotante à 360°, le FT 17 est à l’origine des chars du XXe siècle, tous les constructeurs s’en inspirèrent plus tard.

Les camions de la Grande Guerre

Durant 10 mois de rudes combats, les 75 kilomètres de la voie sacrée entre Bar le Duc et Verdun sont parcourus chaque semaine par 3 500 camions, transportant 90 000 soldats et 50 000 tonnes de matériel. Ces camions sont signés de grands constructeurs : Berliet, Renault, Peugeot, Panhard, De Dion Bouton, Latil, Aries, Schneider, mais aussi White, Mack et Pierce Arrow. Sans pare-brise, avec un capot pour le moteur et une petite toile pour le chauffeur et équipés de roues à bandages, ces dinosaures mécaniques, roulant à 15km/h sans interruption dans la boue et les ornières, ont ouvert la route vers la victoire.

Les taxis comme transport de troupes

Septembre 1914. Pour contrer l’avancement des troupes allemandes arrivant par la Seine et Marne, le général Galliéni, gouverneur militaire de Paris, réquisitionne 600 taxis parisiens majoritairement des Renault AG1 Landaulet pour acheminer quelque 3 000 soldats jusqu’au front à 100 kilomètres de Paris. Ces taxis, connus sous le nom de « taxis de la Marne » ont contribué à notre Histoire.

Que ce soit dans le domaine de la construction mécanique, de la chimie, du textile, ou de la sidérurgie, l’industrie a joué un rôle primordial dans ce conflit mondial.


Le podium Alpine à Rétromobile

Véhicules de circuit
•    1963 M63 1 000Km de Charade et 12h de Sebring
•    1964 M64 12h de Reims et 24h du Mans
•    1966 A210 Championnat du monde et 4 participations aux 24 h du Mans, 1er à l’indice en 66,68
•    1967 A211 1e 3 litres Championnat du monde présentée au salon de l’auto, championnat du monde 67/68, chronométrée à plus de 300 km/h au Mans
•    1968 A220 l’une des 8 produites ayant participé à tout le championnat et notamment le Mans
•    1973 A364 Monoplace Formule 3,  première étude en soufflerie d’une monoplace
•    1975 A441 , la première à participer au championnat du monde avec Serpaggi, puis à la course de côte avec Mieusset et Ortelli.
Véhicules de route
•    1965 A110 Berlinette 1300 - Tour de Corse
•    1967 A110 Prototype à roues à serrage central -Tour de Corse et Cévennes
•    1968 A110 1440 1er Tour de Corse et Coupe des Alpes
•    1973 A110 1800 usine, qui vient de terminer 3ème au Tour de Corse Historique avec Jean- Charles Rédélé, 
•    1975 A310  Groupe 4 Tour de Corse
•    1978 A310 V6 Groupe 4 l’une des 6 produites.
HOMMAGE


Rétromobile rend hommage à Thomas Parry et Malcolm Campbell,
deux grands pilotes au destin hors du commun, animés par une même passion,
un seul désir et une seule obsession : rattraper la ligne d’horizon.

Thomas Parry et Malcom Campbell… toujours plus vite au risque de se perdre
En 1925, Thomas Parry, ingénieur en chef chez Leyland Motors, décide de se consacrer aux records de vitesse. Il construit la Babs sur un châssis d’ancienne voiture de course. Ce monstre cache en ses entrailles un énorme moteur de bombardier de la Grande Guerre, un 12 cylindres en V Liberty de 27 litres de cylindrée qui développe 500 à 600 cv. En 1926, à deux reprises, Parry, devient l’homme le plus rapide du monde le 27 avril  à 272,403 km/h et le 28 avril à 275,271 km/h.
Mais le 4 février 1927, ce record est remis en cause par Malcolm Campbell qui atteint la vitesse de 281,381 km/h au volant de sa Bluebird Napier Campbell. Thomas Parry est le premier à le féliciter pour ce nouveau record et se remet aussitôt au travail pour améliorer la puissance de sa Babs. Il la démonte, modifie la carburation et le refroidissement.
3 mars 1927, au Pays de Galles, sur la plage de Pendine : la météo est catastrophique et la plage est détrempée. Thomas Parry, pourtant affaibli par une mauvaise grippe et malgré les conseils d’annulation de son mécanicien, se met au volant de sa grande voiture blanche. Lors des essais, la vitesse enregistrée est encourageante : 270 km/h, même si le bolide demande des réglages à chaque arrêt. Thomas Parry s’élance sur la plage, l’énorme 12 cylindres Liberty lâche toute sa puissance dans un bruit de tonnerre. Alors que la Babs file le long du rivage, le bolide entame un très long dérapage, et, brusquement s’élève dans les airs, fait un gigantesque tonneau avant de retomber sur ses roues, en flammes. Thomas Parry est tué sur le coup. Les proches de Thomas Parry décident d’ensevelir la grande voiture, sur le lieu même du drame, sous le sable de la plage de Pendine.
Isotta Fraschini, Delage, Delahaye, Rolls-Royce, Swan car,

Les mille et une voitures débarquent à Rétromobile…

En Inde, les années 20 et 30 ont permis l’éclosion d’extravagances automobiles : formes,
couleurs accessoires. Pour se démarquer, les princes indiens, ont eu toutes les audaces et ont tout tenté pour être les plus originaux.

Réunis pour la première fois en Europe, quinze joyaux roulants apportent leur part d’histoire, de rêve et d’évasion au Salon Rétromobile.
Parmi ces témoins hors normes : l’incroyable Swan Car du Maharadja de Nabha, les Rolls-
Royce en aluminium poli, la voiture pour la chasse aux tigres ou les voitures d’apparat.



« Les femmes hurlent. Les carrioles quittent la chaussée. À sa vue, les buffles, les boeufs, les chèvres, les ânes, les éléphants, les chameaux et les autochtones déguerpissent à toutes jambes ». Telle fut la description, en avril 1910, d’un journal de Calcutta à propos de la Brooke Swan. Fruit de l’imagination débordante d’un riche et excentrique résident de Calcutta, Robert Nicholl "Scotty" Matthewson, la « voiture-cygne » est une véritable folie. Elle est finalement interdite de circulation dans la ville ! Matthewson, qui a dépensé la coquette somme de 10 à 15 000 livres sterling (l’équivalent à l’époque de six Rolls-Royce Silver Ghost), prend la décision de revendre son bijou qui est alors acquise par le Maharadja de Nabha. Peu après, celui-ci en développe une version électrique monoplace baptisée la « Cygnet » (bébé cygne), pour circuler dans les allées de son domaine. Elles font désormais partie de la prestigieuse Collection Louwman à La Haye

Brooke Swan de 1910 et Cygnet de 1930

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